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Accueil Les nouvelles du marché Pourquoi le Mercosur met en danger l’agriculture française ?
Publié le 7 février 2025 par Goût, Saveur et Tradition
Ce traité de libre-échange, dont un accord de principe avait été conclu en 2019, mais jamais ratifié, vise à supprimer une grande partie des droits de douane entre l’Union européenne (UE) et plusieurs pays d’Amérique latine, afin d’intensifier les échanges de biens et de services.
Alors que l’UE continue de vouloir faire progresser son agriculture vers davantage de durabilité, l’accord du Mercosur facilitera des importations « moins-disantes », dommageables pour le climat, l’environnement et la santé des consommateurs. Nous accepterons cyniquement d’importer de la viande qui aura émis davantage de gaz à effet de serre, mais ces émissions ne seront pas inscrites sur le compteur européen.
L’accord du Mercosur prévoit de supprimer plus de 90% des droits de douane. Cela permettra l’importation de nombreux produits sud-américains en Europe, sur la base de quotas spécifiques. En échange, les droits de douane du Mercosur seraient progressivement éliminés sur des produits européens tels que les voitures, machines, vêtements, vins, fruits frais ou chocolats.
Alors que l’UE insiste sur le respect des Accords de Paris, le traité du Mercosur permettra aux industriels européens de continuer à produire et exporter vers l’Amérique du Sud les véhicules à moteur thermiques que l’UE interdira sur son sol à partir de 2035. L’Europe ayant imposé le véhicule électrique, nous approvisionnerons en retour ses batteries et leurs métaux critiques.
Après plus de vingt ans de négociations le traité devrait être ratifié. En France, la classe politique et les syndicats agricoles le dénoncent.
Dans de nombreux États membres, on estime qu’il n’est pas équitable et de nombreuses voix s’élèvent pour le renégocier !
Notamment en Italie, en Pologne, en Irlande, en Autriche, en Belgique, aux Pays-Bas, en Grèce. La Bulgarie, la Lituanie et la Roumanie, y sont opposés.
Par contre, la présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen) a obtenu le soutien explicite de dix pays : la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie, le Luxembourg, le Portugal, la République tchèque et la Suède.
« On nous met dans un monde de libre-échange mais il faut que l’on ait les mêmes règles que les autres, sinon on est mort. »
Le sujet suscite des débats en France, où les producteurs craignent une concurrence déloyale et une possible dégradation des standards alimentaires européens. Pour les agriculteurs, tous les produits vendus au sein du marché Européen, y compris les importations, doivent respecter les normes de l’UE en matière de sécurité alimentaire. Sont notamment interdit les hormones de croissance, ou les antibiotiques en vue de favoriser la croissance des animaux.
Les agriculteurs français sont soumis à des normes environnementales rigoureuses, incluant des restrictions sur l’utilisation des pesticides, des engrais et l’obligation de pratiques plus durables. Incomparable avec ce qui se passe dans les pays du Mercosur concernant la déforestation, l’usage de produits chimiques et la gestion des sols.
En France, seuls les Organismes génétiquement modifiés (OGM) sont autorisés pour la recherche. De l’autre coté de l’Atlantique ces mêmes produits sont utilisés sans restrictions, surtout pour le soja et le maïs !
L’an dernier, l’association générale des producteurs de maïs a démontré que sur 178 pesticides utilisés au Brésil et en Argentine, 138 étaient interdits en France. Parmi eux, figurent notamment des néonicotinoïdes, connus pour leur dangerosité sur la biodiversité mais aussi sur la santé humaine.
« Le Brésil utilise les néonicotinoïdes en routine, sur le sucre, où l’on ne peut pas rechercher de résidus car il n’existe pas de mesure miroir qui autorise l’Union européenne à aller contrôler les productions. »
Les négociations débutées en 2009 ont abouti en 2016 lorsque la Commission européenne l’a adopté et a formellement proposé au Conseil de l’UE de le signer et le conclure. Il a été adopté à l’unanimité par le Conseil le 30 octobre 2016 et par le Parlement Européen le 17 janvier 2017. Depuis le 21 septembre 2017, la partie du CETA qui dépend de la compétence exclusive de l’UE (soit 90% de l’accord) est entrée en vigueur.
Depuis, le Parlement de Chypre a rejeté l’accord, le 1er août 2020, mais le vote n’a pas été officiellement notifié aux institutions européennes par le gouvernement. Sans cette notification officielle, l’accord continue de s’appliquer dans le pays comme dans les 26 autres Etats membres. En France, l’Assemblée nationale avait approuvé le CETA en 2019, mais le Sénat l’a rejeté le 21 mars 2024. Le projet d’accord sera présenté aux députés pour un nouveau vote.
Néanmoins, si l’un des Etats Membres venait à notifier le rejet de son parlement national à la Commission l’accord tomberait dans son intégralité et cesserait d’être appliqué.
S’il l’on souhaite consommer mieux et peut être moins, il faut tout faire pour consommer local, et bien rémunérer nos producteurs nationaux. Pourquoi ne pas exiger de la viande locale dans les cantines scolaires, payée correctement et équitablement, alors qu’on estime actuellement qu’environ 70% de la viande de poulet est importée et 40% pour le porc ?
En bout de chaîne, le consommateur risque de se retrouver avec davantage de produits remplis de pesticides, d’antibiotiques ou encore d’organismes génétiquement modifiés, nocifs pour la santé.
Il existe des différences structurelles considérables entre les élevages français et ceux du Brésil, qui peuvent être jusqu’à 50 fois plus grands, avec des centres d’engraissement allant, jusqu’à 30.000 bovins bourrés d’antibiotiques.
Dans le contexte actuel, le consommateur est très sensible aux prix et il risque de s’orienter vers ces produits moins onéreux… et moins bons pour la santé !
Le rôle de la grande distribution sera stratégique afin d’obliger toute l’industrie alimentaire de dire d’où viennent leurs produits.
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