La Pomodoro notre tomate

Qui n’a pas été dans le jardin des Grands Parents munis d’une simple salière pour grignoter quelques Olivettes fraichement cueillis ? Quel régal !

En réalité, c’est un fruit !

On consomme la tomate comme un légume. En réalité, du point de vue botanique, c’est un fruit. Cuite ou crue, en soupe, en jus ou en sauce, c’est le produit le plus consommés dans le monde après la pomme de terre. Elle peut être de différentes couleurs : rouge, orange, jaune, verte, rose, noire… et de formes très variées.

En France, les variétés les plus consommées sont la Marmande, la Cœur de Bœuf, la Cocktail, la Cerise et l’Olivette.

Pomodoro… la petite boule dorée

La tomate nous vient d’Amérique du Sud, avec des formes sauvages rencontrées au Pérou, elle a été cultivée pour la première fois au Mexique par les Aztèques sous le nom de « tomalt ». Lorsque les conquistadors débarquent au Mexique au début du XVIe siècle, ils découvrent des aliments qui vont révolutionner la cuisine européenne. A leur retour du « nouveau monde », ils ramènent dans les cales de leurs bateaux des pommes de terre, des haricots, des piments, des poivrons, du maïs, des fraises, du cacao… et une petite boule dorée que les Italiens appelleront « Pomodoro ».

Petit à petit la tomate se disperse aux quatre coins du bassin méditerranéen. Pendant deux siècles, elle a une double vie : dans le Sud, elle est dégustée servie sautée avec de l’ail, tandis que dans le Nord, elle est l’objet de nombreuses suspicions… on l’a dit toxique, immangeable et même dangereuse !?

Dans l’hexagone, il faut attendre 1790 pour que les Marseillais montés à Paris la réclament pour adoucir leur viande, et que les maraîchers s’adaptent à la demande.

Au XIXème siècle, les migrants européens emportent avec eux des graines de tomates aux Etats-Unis, ce qui va permettre de créer le ketchup le plus célèbre au monde et de devenir l’un des plus gros producteurs actuels.

De serres chauffées 365 jours par an

Il faut distinguer tomate et tomate !

Malheureusement aujourd’hui, pour séduire ses clients, la grande distribution propose toute l’année des tomates d’un aspect bien rouge, bien rond… mais très souvent insipide. Elle se fournit régulièrement chez des « industriels » du sud de l’Europe. Des tomates issues de serres chauffées 365 jours par an qui utilise de plus en plus d’eau pour l’irrigation. Des tomates qui n’ont rien en commun avec les variétés qui poussaient dans les jardins de nos anciens.

Le vrai goût de la tomate

C’est à chacun d’apprendre à consommer mieux, en privilégiant systématiquement les tomates locales et les variétés anciennes qui apparaissent de nouveau dans les potagers et sur les étals de marché. Sachant que les meilleurs sont celles que vous mangerez uniquement de juin à octobre !

Depuis quelques années, des petits producteurs en Bretagne, Provence-Alpes Côte-d’Azur et Pays de la Loire, tentent de faire redécouvrir le vrai goût de la tomate ancienne.

De nombreuses qualités

• Lycopène 0,5 à 5mg/100g qui contribue à la prévention de nombreux cancers et des maladies cardio-vasculaires.
• Vitamine C et Vitamine E.
• Vitamine B9 essentiel à notre métabolisme, particulièrement pour les femmes enceintes.

Des minéraux et oligo éléments essentiels : magnésium, calcium potassium et phosphore. Consommer la tomate avec de l’huile d’olive, améliore l’assimilation de la pro-vitamine A et du lycopène.