Traboules et bouchons lyonnais

Publié le 27 février 2025 par Goût, Saveur et Tradition

Traboules et bouchons lyonnais

Capitale mondiale de la gastronomie que serait LYON… sans ses bouchons et ses traboules, deux éléments emblématiques de l’histoire de cette ville. La première édition de Pantagruel, publiée en 1532 dans la capitale des Gaules est inspiré du comportement des habitants.

Il évoque déjà la cuisine lyonnaise en citant une liste de plats cuisinés, de charcuteries, de fromages !

Les Traboules

Ces petits couloirs mystérieux, sont uniques en France et leur origine reste énigmatique. Les traboules du Vieux-Lyon existaient avant le Moyen Âge à une époque ou les « canuts » ne tissaient pas encore la soie.

On pense plus simplement que ce mot nous vient du latin trans (à travers) et bulare (marcher).

À Lugdunum, au IVème siècle, en bas d’une colline qu’on appellera plus tard Fourvière ces traboules existaient déjà et permettaient de faciliter la circulation en contournant les blocs de maisons, elles faisaient partie des modes de construction.

À la Renaissance, lors de l’expansion de Lyon, on a construit de nouvelles bâtisses, sans remettre en cause les anciens tracés. Plus tard les traboules seront utilisées par les canuts pour transporter les rouleaux de soie entre les ateliers.

Au XIXème siècle, en les empruntant on pouvait même descendre en ligne droite du haut de Croix-Rousse à Terreaux.

Les traboules fascinent toujours ceux qui les traversent… avec le fantasme de pouvoir découvrir quelques choses au fond de ces petits passages secrets.

Il y en avait plus de 300 dans le Vieux Lyon, à Croix-Rousse et en presqu’île.

De nos jours, 95% de ces traboules traversantes sont closes, les propriétaires souhaitant se protéger… des touristes, des incivilités ou de certains trafics, elles font malheureusement partie d’un trésor confisqué. Quelques unes sont encore ouvertes au public et certaines sont classées monuments historiques. Carte intéractive des traboules.

Les Bouchons lyonnais

Les bouchons sont des restaurants traditionnels qui servent une cuisine locale typique, associée aux spécialités lyonnaises.

On rapporte que le mot « bousche » définissait une botte de rameaux que les tenanciers accrochaient au dessus de la porte de leur boutique. Une petite échoppe qui rassemblait quelques tables en bois recouvertes de nappes à carreaux où les saucissons pendaient au plafond et dans laquelle on déguste des plats traditionnels, bien souvent issus du porc, agrémentés de vin des monts du lyonnais servi en verre ballon.

Ce terme serait également lié à l’ancien métier de « bouchonniers » qui préparaient une cuisine rustiques à base de viande, souvent composé des restes de la veille.

Beaucoup de ces bouchons sont maintenant labellisés, garantissant une cuisine authentique. On y retrouve une ambiance typiquement lyonnaise, qui rappelle l’époque ou les canuts venaient « mâchonner » entre « gônes » au petit matin.

Le bouchon c’est comme à la maison… tout en simplicité entre amis !

Le parler lyonnais est savoureux

  • bugner : cabosser
  • chougner : pleurer pour rien
  • chouraver : voler
  • cogne-mou : abruti
  • débarouler : dégringoler
  • fenotte : fiancée
  • frouilleur : tricheur
  • gâche : travail
  • gognand : garçon un peu niais
  • gone : enfant
  • grolles : chaussures
  • guenilles : vêtements en mauvais état
  • le mâchon : copieux repas
  • matefaim : crêpe épaisse
  • pécuniaux : économies
  • pignocher : manger sans appétit
  • reluquer : regarder avec envie
  • trabouler : emprunter des raccourcis
  • vogue : fête foraine

En 1997, l’Association de défense des bouchons lyonnais décerne le label  « Authentiques bouchons lyonnais ». Représentés par Gnafron un verre de vin à la main et une nappe à carreaux.

Depuis 2012, la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon a également défini une charte afin de lister les établissements les plus typiques et les plus anciens. C’est un établissement avec comptoir, à la décoration pittoresque et chaleureuse : tables rapprochées, nappes à carreaux rouges et blancs, mobilier en bois, casseroles suspendues, Guignol, Gnafron…

Sur environ trois cents établissements qui s’appellent eux-mêmes bouchons lyonnais, une vingtaine seulement est détenteur du label « Authentiques bouchons lyonnais ». Parmi ceux-là, on peut citer : La Meunière, Au Café du Peintre, La Tête de Lard, Au Poêlon d’Or, Le Café du Jura, Chez Paul  ou Au Vivarais. Quelques bouchons Lyonnais.

Au menu un « communard » en apéritif composé de Beaujolais et de crème de cassis. Après cette entrée en matière, on se délectera de cervelas lyonnais, de quenelles, de salades lyonnaises ou d’œufs en meurette.

Et certainement de pâtés en croûte, de diverses charcuteries et de l’incontournable saucisson de Lyon.

Bon appétit !

Goût, Saveur et Tradition
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