Le miel et les abeilles

Publié le 13 septembre 2024 par Goût, Saveur et Tradition

Le miel et les abeilles

Nos ancêtres se nourrissaient de miel bien avant l’invention de l’outil. Les plus anciennes traces de cire d’abeille sont issus d’Anatolie pendant le Néolithique et remontent à 7000 avant J.C. On suppose que l’être humain a récolté le miel dans des troncs évidés ou se trouvaient des essaims. Des peintures rupestres découvertes sur les parois des Grottes de l’Araignée près de Valence, montrent un homme suspendu à des lianes, portant un panier, la main plongée dans un tronc d’arbre à la recherche de rayons de miel.

D’autres restes ont été trouvés dans les Balkans, en Grèce et en Europe centrale. En Mésopotamie, le miel était utilisé durant les cérémonies religieuses, pour embaumer les morts. Ce miel né des larmes du dieu soleil !

Au moyen-âge, l’abeillage était un impôt seigneurial autorisant les rois, seigneurs et abbayes de prélever une certaine quantité d’essaims, de ruches, de cire ou de miel dans les ruchers de leurs vassaux.

La vie de la ruche

Les abeilles vivent autour de la reine, dont la tâche unique est de pondre, la colonie peut comprendre jusqu’à 50.000 ouvrières. La ruche est continuellement ventilée par certaines abeilles dont le rôle est important pour maintenir la température, le taux d’humidité et le taux de gaz carbonique nécessaire au bon fonctionnement du groupe.

En été, l’ouvrière vivra moins de 40 jours, de 30 à 60 au printemps et 140 en hivers. La reine quant à elle pourrait être présente pendant 3 ans !

Tout au long d’une journée de travail, l’ouvrière en butinant d’une fleur à l’autre, obtient 0,5g de nectar, ce qui représente moins d’une cuillère à café pendant toute sa vie.

Lorsqu’elles ont suffisamment récolté, elles retournent à la ruche. Elles se transmettent le nectar d’une bouche à l’autre. Le liquide est alors mastiqué jusqu’à ce que son taux d’humidité passe de 70% à 20% environ, finalement transformé en miel et stocké dans les alvéoles. La mixture étant encore un peu visqueuse, elles l’éventent en battant des ailes. Puis, lorsque la consistance souhaitée est obtenue, elles scellent les alvéoles avec un capuchon de cire.

Le nectar

Alors que le Pollen assure la croissance des larves, le nectar les approvisionne en sucre et permet la fabrication du miel. C’est également la nourriture des ouvrières et de la reine. Le nectar est composé de 80% de sucres (glucose, fructose ou saccharose).

Le taux de sucre définie la vitesse de cristallisation du miel. C’est pourquoi quelques miels sont toujours liquides tel l’Acacia et d’autres souvent solides ; le Tournesol. D’où les différentes couleurs !

Il existe 3 types de miel

  • Polyfloraux : Appelés miel de printemps, ou miel d’été, ils sont élaborés à partir de différents types de fleurs. Ces Miels de terroir ont parfois un goût plus prononcé. Ce sont des miels naturels qui favorisent une bonne santé des abeilles.
  • Monofloraux : De couleurs variées, les miels monofloraux nécessitent la transhumance des abeilles qui butinent un seul type de plante. Les miels de Colza et de Tournesol représentent à eux seuls près de la moitié des miels de grands crus. Tout comme l’Acacia, le Tilleul, le Châtaigner, le Sarrasin, la Lavande, le  Pissenlit  qui sont appréciés pour leurs goûts, leurs couleurs et leurs textures spécifiques.
  • Miellats : Il s’agit d’une texture produite par les insectes piqueurs-suceurs qui se nourrissent de la sève des arbres puis rejettent un liquide sucré. Les abeilles vont ensuite récolter ce liquide et le transformer en miel.

Comment choisir un miel de qualité ?

  • Un miel sans sucre ajouté. C’est-à-dire qui n’a pas été mélangé avec des édulcorants ou du sucre.
  • Un miel non pasteurisé. Une température supérieure à 43°C. détruit la plupart des antioxydants, enzymes et principes actifs du miel.
  • Un miel français ou européen. Sélectionner un miel produit en France ou en Europe, où les normes sont plus exigeantes.
  • Un miel certifié bio. Le label bio garantit que l’environnement dans lequel évolue les abeilles est préservé.

En moyenne 35.000 tonnes de miel ont été produites ces dernières années dans nos régions, 40% est vendu en direct. Malgré cela, les « apiculteurs » (trices) sont dans en situation de détresse face aux produits Chinois et ceux des Pays de l’Est. En effet, la grande distribution préfère mettre en rayon des miels d’importation moins chers et moins vertueux !

Il y a dix ans déjà, les résultats des analyses menées par l’Union européenne, prouvaient que 32% des miels présentaient une non-conformité soupçonnée ou avérée. Plus spécialement, qu’ils avaient été dilués avec du sirop de sucre. C’est la fraude la plus classique, car la plus rentable !