Sur le fil de la lame

Publié le 27 septembre 2024 par Goût, Saveur et Tradition

Sur le fil de la lame

Pour faire de la bonne cuisine il faut s’équiper de bons outils. Le couteau est donc indispensable, il faut le choisir avec beaucoup de soin. Inspirez-vous des chefs, optez pour des couteaux que vous pourrez garder longtemps.

En cuisine ils servent à émincer, détailler, couper, désosser un bon couteau se garde toute une vie si on en prend soin !

Et pour faire le faire durer : ne jamais les passer au lave vaisselle. Dans la mesure du possible, un couteau se passe juste sous un filet d’eau après chaque utilisation. C’est le plus ancien outil de l’homme, ses origines sont difficiles à cerner avec exactitude, tant elles sont lointaines… certainement en Afrique orientale.

Au début la pierre

Pendant longtemps, l’homme a dû casser le galet pour faire office d’outil de découpe. Puis, il y a plus de deux millions d’années, des hominiens commencent à tailler la pierre, produisant une arête vive et tranchante pour servir à de multiples usages: assommer le gibier, aider à le dépouiller, racler les peaux, lever les quartiers de viande, casser les os pour en extraire la moelle.

  • Il y a environ 25.000 ans les premiers couteaux de pierre apparaissent.
  • 3000 ans avant J.-C., l’homme continue de fabriquer des outils et couteaux en silex en même temps qu’il découvre le cuivre.
  • A l’âge de bronze, les couteaux sont faits en métal et dispose pour la première fois d’une poignée. Outre la fabrication de divers outils et autres articles de coutellerie, le bronze sert à la confection d’armes destinées à la protection des terres et principalement pour faire la guerre.
  • Vers 1500 ans avant J.-C., apparaissent des couteaux réalisés en métal coulé, puis martelé afin d’en durcir le tranchant. Un peu plus tard les romains travaillent l’acier ainsi que les premières lames repliables. Elles sont montées sur des manches en bois, en corne ou en os.
  • Au moyen-âge, les armuriers et les couteliers jouaient un rôle central dans la société. Ils étaient à la fois mineurs, forgerons et alchimistes.
  • En 1300 le couteau était couramment utilisés comme fourchette. Mais la fourchette a deux « pics » introduite en France par Catherine de Médicis, s’est imposé progressivement. C’est à partir de cette époque que les couteaux prirent un bout rond pour différencier les usages.

L’essor de la coutellerie

Plus près de notre époque, la révolution industrielle du 18e siècle a contribué à l’essor de la coutellerie moderne. La principale évolution a été l’introduction des aciers inoxydables au début du XXème siècle. D’autres matériaux sont également employés notamment des alliages de titane, la céramique, des alliages de cobalt et carbure de tungstène.

Aujourd’hui, des passionnés n’hésitent pas à remettre au goût du jour des lames d’antan qui ont marqué l’histoire de la coutellerie de par le monde.

La conception des couteaux Français

En France, il existe d’innombrables couteaux régionaux qui font la richesse de nos terroirs.

Chaque coutelier a sa “patte”, il forge, personnalise les lames, les manches, utilisent des matériaux de toutes sortes, des essences rares, des métaux précieux, des cornes. Généralement les techniques de fabrication ont été transmises de génération en génération.

À Thiers, capitale française de la coutellerie, on retrouve la majorité des fabricants de lames et les amoureux des couteaux anciens, couteaux d’art et pièces rares se donnent rendez-vous tous les ans dans cette capitale pour assister au salon international Coutellia.

Un peu partout dans l’hexagone, des « maisons » de renommée mondiale fabriquent des couteaux propres à leur région, avec des noms déposés. Avec en guise de signature, une sculpture sur le manche ou le blason d’une région qui rappel sa raison d’être. Chacun à sa particularité, sa propre forme du manche, la courbe de la lame notamment ; le Laguiole, l’Opinel ou Le Thiers.